Glen Bulot
Chargé de mission OCLM
Compétences
Hydro-morphodynamique littorale
Télépilote drone professionnel
Gestion de projets
Collecte/traitement données terrain
Médiation scientifique
Photographe et retouches
Gestion site OCLM et réseaux sociaux
Sciences participatives
A propos
Ingénieur au LGO, Glen Bulot est Chargé de mission pour l’Observatoire Citoyen du Littoral Morbihannais. Avec une grande motivation, il gère la collecte et le traitement des données, assure les relations avec les différentes associations et forme les citoyens aux sciences participatives où il apporte toute son expertise pour répondre aux demandes des particuliers, des professionnels et des institutions territoriales. De plus, en tant que chargé de projets littoraux, il participe activement aux différents projets de recherche sur à la dynamique et la gestion des systèmes littoraux à l’échelle nationale et internationale. Il maitrise les outils de mesures hydrodynamiques (courantomètres-houlographes, houlographes,..), topographiques (DGPS, Tachéomètre) et sédimentaires (échantillonnage, analyse granulométriques) nécessaires au fonctionnement des projets du LGO. Il est également télépilote de drone professionnel et développe activement les outils et modes de traitement pour la photogrammétrie.
[easy-slider-revolution id= »37623″]
Interview : ingénieur, chargé de mission littoral
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai commencé par une licence en environnement au cours de laquelle je me suis petit à petit orienté vers les géosciences et le littoral. J’ai enchainé sur un master en Ingénierie et Gestion des Ressources Côtières, enseigné par le LGO. En master 1 mon stage portait sur une étude hydro-morpho-sédimentaire du site de Guidel plage (Plage de la falaise, du pouldu, la flèche, les bancs de sable associés et l’embouchure de la rivière de la Laïta). Depuis 1954 jusqu’à des mesures actuelles in-situ, j’ai étudié l’évolution de ce site sur plusieurs échelles temporelles. En master 2, j’ai effectué un stage d’accompagnement en étude d’impact au port de la Trinité-sur-mer pour la compagnie des ports du Morbihan.
Cliquez ici pour en savoir plus sur le Master IGREC-L.
Pourquoi avoir choisi un métier et des études en lien avec la mer ?
Tout simplement parce que j’habite au bord de la mer, plus précisément sur une île. Je suis donc concerné par l’ensemble des problématiques liées à cet environnement. Dans mes études, la mer est venue d’elle-même s’immiscer dans mon parcours et j’ai rapidement accroché.
Vous observez régulièrement les plages du Morbihan et leurs évolutions : faut-il être inquiet face à l’érosion côtière et la montée du niveau marin ?
Dans certains secteurs du Morbihan et bien sûr au-delà, effectivement, l’érosion et/ou la montée du niveau marin sera(ont), à terme, un problème pour beaucoup de personnes. Cependant je ne pense pas être « inquiet ». Il faut dès à présent anticiper ces évolutions et réfléchir aux actions et comportements à adopter d’ici là. Mon inquiétude est plutôt dirigée vers la prise en compte de ces situations par les pouvoirs publics et la population. Il est important de ne pas minimiser les impacts futurs.
En tant qu’ingénieur, quel est votre rôle dans les projets de recherche du laboratoire ? Quelle expertise apportez-vous ?
Je viens en soutien aux membres du laboratoire sur les différents projets littoraux sur lesquels ils travaillent. Je suis télépilote de drone, donc régulièrement amené à préparer des missions de relevés puis à traiter les images pour la réalisation d’orthophotographie, par exemple. Dans le cadre des projets de recherche, je réalise aussi des mesures hydrographiques, topographiques, sédimentaires, … Je participe également aux concertations et réflexions sur les sujets abordés par les membres du laboratoire (thèses, articles, expositions, stages, …).
Enfin, je suis en charge d’animer et gérer l’OCLM (Observatoire Citoyen du Littoral Morbihannais) que nous portons. Dans ce cadre, je suis amené à rencontrer les acteurs du littoral (politiques, gestionnaires, professionnels, associations …) pour leur apporter nos expertises et conseils.
Le laboratoire préconise des solutions « douces » face à l’érosion côtière. Pouvez-vous expliquer ce choix ?
Ce choix est assez simple. Depuis quelques années nous nous sommes rendu compte de l’efficacité des solutions douces. Elles sont probablement plus efficaces que les solutions « dures » car elles ne présentent que très rarement les effets néfastes apportés par les ouvrages lourds. Par ailleurs, elles sont plus écologiques car souvent constituées de bois et le coût (surtout pour de petites communes) est incomparable aux budgets colossaux nécessaires à la construction et l’entretien d’ouvrages en dur.
Vous êtes chargé de mission pour l’OCLM depuis plusieurs années, quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
Un bilan très positif. Le système que nous avons mis en place fonctionne et commence à s’étendre. De nouveaux sites nous rejoignent chaque année. Le partage des connaissances avec les citoyens est très intéressant, dans les deux sens. Cela nous a permis d’adapter notre « jargon » au public et donc de rendre accessible la compréhension des sites sur lesquels nous sommes implantés.
Les sciences participatives ont de beaux jours devant elles !
Comment envisagez-vous votre évolution professionnelle ? Des projets en cours ?
Je souhaite poursuivre les missions dans lesquelles je suis impliqué. Notamment pour l’OCLM avec lequel plusieurs nouveaux projets sont en cours. Il y a aussi le projet interreg TIGER, le projet GOF-Boulders au Maroc, des ouvrages et articles en préparation … Mais aussi, le suivi du littoral morbihannais par drone. Cette forte implication dans l’équipe du laboratoire, la pluralité des projets, le terrain omniprésent, le drone, l’autonomie et les sujets abordés me plaisent beaucoup.
Émission Thalassa – Morbihan : Un archipel en Bretagne
10 avril 2019
https://www.facebook.com/lgo.ubs/videos/376911842903475/